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Conte oriental

de Gwyneth Cravens

 

conte oriental

Asad raconta son histoire. Il était une fois, au Maroc, une jeune fille dont le père était fileur. Le commerce du père devint florissant et il entreprit un voyage à travers la Méditerranée pour vendre à l’étranger le fil qu’il avait fabriqué. Il emmena sa fille avec lui et lui dit qu’elle pourrait profiter de l’occasion pour se trouver un bon mari. 

Mais il y eut une terrible tempête la barque fit naufrage. Le père mourut et la jeune fille fut jetée sur le rivage. Épuisée, affamée, à peine capable de se rappeler son passé, elle fut finalement recueillie par une famille de tisserands. Elle apprit à fabriquer de la toile et se trouva heureuse de son sort.

Un jour où elle se promenait sur la plage, elle fut enlevée par des marchands d’esclaves, emmenée en Turquie et vendue sur le marché d’Istanbul.
Un homme qui était venu pour acheter des esclaves aptes à l’aider à fabriquer des mâts de navire vit la malheureuse jeune fille, la prit en pitié et l’emmena chez-lui pour en faire la servante de sa femme. Des pirates avaient pillé la cargaison qu’il venait d’acquérir et il n’avait plus d’argent pour acheter d’autres esclaves.

Il continua donc de fabriquer des mâts avec l’aide de sa femme et de la jeune fille. Celle-ci travailla avec tant d’ardeur et de conscience que son maître décida de l’affranchir et de la prendre comme associée, ce qui la remplit de joie.

Un beau jour, elle fut chargée d’accompagner un chargement de mâts en direction de Java. Elle s’embarqua mais, au large de la Chine, le navire fut détruit par un typhon.
La jeune fille fut de nouveau rejetée par la mer sur un rivage inconnu et de nouveau se lamenta de son destin. « Pourquoi faut-il que tous ces malheurs m’arrivent à moi? » s’écria-t-elle. Il n’y eût pas de réponse. Elle traversa la plage et commença à marcher à l’aventure.

Une vieille légende chinoise racontait qu’une femme légendaire viendrait et qu’elle fabriquerait une tente pour l’empereur. Personne, en Chine, ne savait construire une tente et les générations successives s’interrogeaient sur le sens de la prédiction.

Une fois l’an, l’empereur envoyait des émissaires dans tout le pays afin qu’ils ramènent au palais les jeunes femmes étrangères. Cette année-là, les émissaires trouvèrent la naufragée et la conduisirent devant l’empereur. Un interprète lui demanda si elle savait construire une tente. « Il me semble que oui », répondit-elle.

Elle demanda de la corde, mais les Chinois n’en avaient pas. Se souvenant de son enfance et du métier de son père, elle demanda de la soie et en fit une corde solide.

Elle demanda de la toile épaisse, mais le Chinois n’en avait pas. Se souvenant de sa vie au milieu des tisserands, elle tissa la toile épaisse dont elle avait besoin.

Elle demanda des piquets de bois, mais les Chinois n’en avaient pas, alors, se souvenant de sa vie avec le fabricant de mâts, elle confectionna des piquets de tente.

Ensuite, elle essaya de se rappeler du mieux qu’elle pouvait à quoi ressemblaient les tentes qu’elle avait vues dans sa vie. Elle monta donc une tente. L’empereur admiratif, ravi que la prophétie ancienne se soit réalisée, lui offrit de réaliser tous ses voeux.

Elle épousa un beau prince et resta en Chine, où elle connut une longue vie heureuse, entourée de ses nombreux enfants.

Elle comprit que tous les événements tragiques qu’elle avait vécus avaient un sens et qu’ils avaient finalement contribué à son bonheur.

Conte oriental de Gwyneth Cravens

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